Le premier sexe d'Eric ZEMMOUR
Le premier sexe d'Eric ZEMMOUR, chez Denoel : même si le propos est caricatural, provocateur, choquant, l'auteur part d'un constat difficilement contestable : la société, l'homme se féminise. Le développement de sa thèse est par la suite grossier mais interessant. Le journaliste du Figaro revisite l’actualité à travers le prisme de sa théorie. L' Islamisme fanatique face à l’ultra catholicisme américain, c’est une querelle de coqs pour continuer à jouer aux hommes. L’Europe et sa diplomatie est une femme. Le capitalisme, un système créé par les hommes pour les hommes. Et la politique ?
Extrait : " Les femmes investissent la politique au moment où il y a de moins en moins de pouvoir et de moins en moins d'argent... Les lois sur la partité ont été votées par le gouvernement Jospin, le premier dirigeant socialiste qui a tenté de faire comprendre aux français les étroites limites du politique dans la mondialisation. (...) Après sa réelection en 2002, le Président Chirac a présenté ses trois priorités : plan contre le cancer, plan pour les handicapés, et plan contre la mortalité sur les routes ! Objectifs dignes d'un Président de Conseil Général ! C'est la réalité du pouvoir aujourd'hui. Que lui reste t'il ? Le social. De RMI en politique de la ville, l'élu est devenu l'assistante sociale d'un capitalisme mondialisé, financiarisé, nomadisé (...) Depuis longtemps, les députés ont été transformés en assistantes sociales. Notre président (...) a désacralisé la fonction présidentielle, son titulaire n'est plus le monarque sacré par le suffrage universel voulu par le général de Gaulle. Comme l'a dit François Hollande : "Désormais, tout le monde peut être président de la République, puisque Jacques Chirac l'a été." Alors, monsieur tout le monde peut être aussi une dame. C'est sans doute la raison profonde pour laquelle il y a pléthore de candidats en perspective de la présidentielle de 2007. A droite comme à gauche, aucun présidentiable ne s'impose vraiment, personne n'est au dessus du lot. C'est pourquoi aussi sans doute pour la première fois la question des femmes candidates se pose. Ségolène Royal à gauche, Michèle Aliiot-Marie à droite, se poussent du col présidentiel. Leur crédibilité de chef d'Etat est proche de zéro mais les sondages sont bons (...) C'est justement quand la politique n'a plus la réalité du pouvoir et qu'aucun présidentiable ne surnage que la présence d'une femme à l'Elysée devient une hypothèse envisageable à défaut d'être crédible. Comme si, selon un schéma préétabli, il était temps en politique aussi de passer la main aux femmes (...) C'est la grande ironie de l'histoire d'une feminisation qui n'est en vérité qu'une dévirilisation. Les femmes croient prendre ce qu'elles arrachent aux hommes. En vérité, les hommes abandonnent les apparences d'un pouvoir défunt. Quand elles l'investissent, si fières de leurs victoires, les femmes trouvent le vide, comme ces ministères vidés de leurs dossiers, après une alternance.Les mots même ont changé, on ne parle plus de gouvernement, de pouvoir, mais de gouvernance, bonne ou mauvaise, c'est à dire d'adaptation réussie ou non à la mondialisation, ses impérieuses exigences et ses nouveaux maîtres. Le pouvoir n'est plus là où il fut. Il est désormais dans la finance et les hautes sphères de l'industrie. Où il n'y a pas de femmes."
Extrait : " Les femmes investissent la politique au moment où il y a de moins en moins de pouvoir et de moins en moins d'argent... Les lois sur la partité ont été votées par le gouvernement Jospin, le premier dirigeant socialiste qui a tenté de faire comprendre aux français les étroites limites du politique dans la mondialisation. (...) Après sa réelection en 2002, le Président Chirac a présenté ses trois priorités : plan contre le cancer, plan pour les handicapés, et plan contre la mortalité sur les routes ! Objectifs dignes d'un Président de Conseil Général ! C'est la réalité du pouvoir aujourd'hui. Que lui reste t'il ? Le social. De RMI en politique de la ville, l'élu est devenu l'assistante sociale d'un capitalisme mondialisé, financiarisé, nomadisé (...) Depuis longtemps, les députés ont été transformés en assistantes sociales. Notre président (...) a désacralisé la fonction présidentielle, son titulaire n'est plus le monarque sacré par le suffrage universel voulu par le général de Gaulle. Comme l'a dit François Hollande : "Désormais, tout le monde peut être président de la République, puisque Jacques Chirac l'a été." Alors, monsieur tout le monde peut être aussi une dame. C'est sans doute la raison profonde pour laquelle il y a pléthore de candidats en perspective de la présidentielle de 2007. A droite comme à gauche, aucun présidentiable ne s'impose vraiment, personne n'est au dessus du lot. C'est pourquoi aussi sans doute pour la première fois la question des femmes candidates se pose. Ségolène Royal à gauche, Michèle Aliiot-Marie à droite, se poussent du col présidentiel. Leur crédibilité de chef d'Etat est proche de zéro mais les sondages sont bons (...) C'est justement quand la politique n'a plus la réalité du pouvoir et qu'aucun présidentiable ne surnage que la présence d'une femme à l'Elysée devient une hypothèse envisageable à défaut d'être crédible. Comme si, selon un schéma préétabli, il était temps en politique aussi de passer la main aux femmes (...) C'est la grande ironie de l'histoire d'une feminisation qui n'est en vérité qu'une dévirilisation. Les femmes croient prendre ce qu'elles arrachent aux hommes. En vérité, les hommes abandonnent les apparences d'un pouvoir défunt. Quand elles l'investissent, si fières de leurs victoires, les femmes trouvent le vide, comme ces ministères vidés de leurs dossiers, après une alternance.Les mots même ont changé, on ne parle plus de gouvernement, de pouvoir, mais de gouvernance, bonne ou mauvaise, c'est à dire d'adaptation réussie ou non à la mondialisation, ses impérieuses exigences et ses nouveaux maîtres. Le pouvoir n'est plus là où il fut. Il est désormais dans la finance et les hautes sphères de l'industrie. Où il n'y a pas de femmes."